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Nous avons réparti les séances de 30 minutes sur les périodes 4 et 5, après des travaux de production d’écrit davantage cadrés en matière de récit (situations génératives, écriture à partir d’images incitatives) et une attention constante à la reformulation de texte lus pendant l’année (Auditor puis Lectorino).
Les objectifs de la séquence :
À mesure de la séquence, une affiche présentant les ingrédients pour construire une « bonne histoire » sera complétée.
Les élèves découvrent le matériel qu’ils manipuleront : les cartes images. Nous utilisons les cartes CELDA (géniales à tout point de vue, mais hors de prix… si vous n’avez pas le budget, vive le net et la plastifieuse). Dans cette séance, ils nomment, catégorisent, opèrent des regroupements, en complètent… On se situe dans le champ du travail sur le lexique.
Ici, on réfléchit avec les élèves à ce qui permet une histoire intéressante, tant du point de vue de la structure, que de l’effet qu’elle produit ou pas sur le lecteur ou l’auditeur. Pour ça, on s’appuie sur des petits textes souvent incomplets.
Ici, on fait un travail de repérage du héros (différent du super héros), de la situation initiale et de l’élément modificateur.
Puis l’enseignant·e raconte une situation initiale, et les élèves doivent imaginer et raconter un élément modificateur possible, un évènement qui transforme la situation initiale en récit intéressant. Qu’est-ce qui pourrait bien se passer ? Selon ce que vous allez dire, on va sentir que l’histoire faire rire, fait peur, rend triste.
Cette fois, on joue à partir d’une image. Comment ce prince a-t-il pu être emprisonné ? Comment peut-il s’en sortir ?
Ensuite, on invente débuts d’histoires dans lesquelles un héros pourrait se trouver enfermé.
Des cartes choisies par l’enseignante sont présentées une par une afin de dégager une histoire. Dans un premier temps, on construit la trame narrative, en collectif. Dans un second temps, on enregistre le conte entier.
Les élèves, en petits groupes, vont créer une histoire. C’est le principe du brouillon oral collaboratif que nous utilisons là. Après s’être mis d’accord sur quelques images (personnage, lieu, éventuellement objet), ils vont ensemble bâtir un récit qui doit respecter les ingrédients mis en évidence pendant la séquence. Une fois la trame bâtie, chaque groupe enregistre le récit, puis la classe l’écoute et critique constructivement.
Selon le temps dont on dispose, on peut rejouer cette séance plusieurs fois, afin que les élèves approfondissent leur expérience de créateurs.
Exemple retranscrit d’un groupe :
Les commentaires sont faits par les pairs et par l’enseignant·e ; ils portent sur la forme, mais aussi sur le fond. Les auditeurs posent des questions, évoquent les manques, ce qu’ils voudraient savoir et ce qui nuit à leur compréhension. L’enseignant·e prend note de ces remarques et des réponses apportées et les transmet au groupe la séance suivante.
Accompagnés des remarques, les élèves préparent puis enregistrent alors une seconde version :
Les élèves écoutent quelques fois leur enregistrement, puis écrivent leur histoire. Même si la narration orale est la même, les productions écrites varieront au sein de chaque groupe, car il ne s’agit pas d’écrire sous la dictée ou « par cœur » le récit inventé. Chacun écrira, là aussi, selon ses moyens. Les élèves parviennent très bien à doser ça. Les plus en difficulté vont plus « droit au but », alors que les élèves à l’aise prennent davantage le temps du détail. Cependant, le texte écrit est souvent moins riche que la narration orale.
Exemple avec ce groupe, bavard, je n’ai transcrit que le début de l’histoire :
(Ça se finit bien, parce qu'en fait après cinq opérations, elle ressuscite. À la fin ils se marient, et même qu'il lui offre une bague.).
Lorsqu’il a fallu passer à l’écrit, l’élève a condensé le récit et a choisi de le terminer beaucoup plus rapidement.
Petit point sur la correction :
Il y a les interventions en cours d’écriture, mais sur cette production-là, on les a limitées afin de laisser les élèves avancer dans leur texte.
Il y a les interventions sur la copie après la classe, de deux ordres :
Enfin, le texte est saisi afin de garder une jolie trace de ce long travail !
La fiche de préparation de cette longue séquence: