Le portrait est un genre très intéressant à explorer en production d'écrit car chaque élève peut vraiment écrire selon ses capacités, et on peut de choses très simples à une plus grande complexification, avec des comparaisons par exemple. La cohérence textuelle reste assez simple et les guidages et outils d’aide permettent à chacun d’écrire un texte intéressant.
Nous avons exploré le thème du portrait de personnage de conte dès la fin de la première période avec les CE2. L’enjeu était d’écrire une description d’un personnage choisi, ancré dans un univers, afin de pouvoir le réutiliser plus tard dans l’écriture d’un conte. J’avais en tête l’objectif d’écrire en utilisant des références, aussi bien textes qu’outils au service de l’orthographe. Cette séquence a permis de poser les bases de notre travail de l'année à venir.
Je me suis beaucoup servie du travail de Mélimélune et Mallory pour bâtir ces séances. C’est pourquoi je vous les décrirai sans pour autant joindre à l’article mes préparations, qui contiennent pas mal de copié/collé.
Séance 1 : les caractéristiques du portrait et planification
Après lecture/étude de portraits de personnages de contes, on en dégage les caractéristiques (portrait physique, moral) :
Madame Blette était longue, maigre et ossue, elle portait des lunettes à monture d’acier fixées au bout de son nez par une pince à linge. Sa voix était stridente et ses lèvres minces et mouillées. Quand elle s’animait ou qu’elle était en colère, elle envoyait de petits postillons.
Source ?, trouvé chez DLPC
Il était une fois un ogre, un vrai géant, qui vivait tout seul.
Comme la plupart des ogres, il avait des dents pointues, une barbe piquante, un nez énorme et un grand couteau. Il était toujours de mauvaise humeur et avait toujours faim.
Ce qu'il aimait le plus au monde, c'était de manger des petits enfants à son petit déjeuner.
Le Géant de Zéralda, Tomy Ungerer
Puis les élèves doivent compléter un diagramme, organisateur d’écriture, avec l’aide d’un lexique détaillé mais adapté aux CE2, imprimé au format livret. Ils choisissent un type de personnage (fée, prince, sorcier…), son nom, et ses caractéristiques physiques et moraux, ainsi que quelques informations supplémentaires comme son lieu de vie, sa famille, ses occupations…
Séance 2 : Utiliser les substituts pour éviter les répétitions, et début du brouillon.
J’ai utilisé exactement la séance de Mélimélune, en tirant d’un texte ses substituts puis en organisant un brainstorming sur les substituts possibles des personnages choisis. Puis les élèves débutaient leur brouillon.
Séance 3 : Se corriger avec le code CHAMPION
Là, c’est le travail formidable de Farfa et son ingénieux code CHAMPION que j’ai utilisé. Nous avons simulé la correction d’un extrait du Gruffalo afin de comprendre les différents items du code. Ensuite, les élèves ont corrigé leur production, le début tout du moins.
Séance 4 : enrichir un GN en respectant les accords
Après une observation de GN enrichis, et du rôle de ces précisions, nous avons cherché comment nous pouvions décrire la tenue de notre personnage, en ajoutant des adjectifs aux noms de vêtements. C’était l’occasion de revenir sur les accords dans le GN.
Les élèves devaient ensuite rajouter une description des vêtements de leur personnage et enrichir d’adjectifs 2 GN surlignés par l’enseignante dans leur brouillon.
Pour finir, les élèves ont recopié leur production et ont pu l’illustrer.
Dans un prochain article, la séquence sur l’écriture du conte !