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Par ptitejulie le 22 Octobre 2014 à 15:57
Aujourd'hui je triche; je reprends un vieil article que je remets au goût du jour...
Ces activités avaient pour but d’aider les élèves à savoir écrire les mots fréquents, les mots invariables selon le niveau. Elles étaient disponibles pour les temps d’autonomie, mais aussi lors de moments d’ateliers dédiés. Beaucoup d’idées sont reprises de sites américains, les quelques-unes mises en place ont eu un grand succès.
Ces activités ont été proposées en alternance, pour varier les plaisirs ! 5-6 ateliers possibles en même temps. Les ateliers proposés étaient disponibles avec le matériel nécessaire dans un sac congélation avec l’étiquette visible. Sur une affiche étaient récapitulées les activités possibles pendant la période.
Il faut que je sois franche… Cette activité a très bien marché dans ma classe, les élèves ont pris beaucoup de plaisir à pratiquer quotidiennement cet « atelier des mots ». Mais qu’en est-il des apprentissages ? Car une activité sympa, c’est bien, mais une activité qui porte ses fruits, c’est mieux…
Et bien pas sûre que tous mes élèves aient mieux maitrisé les mots fréquents que l’année précédente.
En effet, prise dans le flux d’une classe difficile à « tenir » et prise dans la masse de travail que je m’étais imposée cette année-là sans méthode de lecture ni de maths, j’ai laissé cet atelier se dérouler tout seul. Avec le recul, je me suis rendue compte que je n’avais pas fait, moi, le travail nécessaire pour que mes élèves maîtrisent ce capital mots.
Je suis partie de l’idée qu’un mot copié plusieurs fois était appris. Et bien non…
J’ai passé avec mes élèves un contrat très implicite : « On copie pour mémoriser pour toujours ».*
Or, les élèves qui fonctionnent bien l’ont aussitôt intégré, ce contrat, mais les autres, ceux qui ont le plus besoin de nous, à l’évidence non.
Copier sans enseignement spécifique ne facilite pas la mémorisation de l’orthographe de la spécificité des mots.
Il faut donc avant toute chose :
Enseigner la copie en tant que telle, en dépassant le « lettre à lettre ».
Enseigner la mémorisation des mots, avec des techniques telles que « je lis, j’épelle le mot, je vois le mot dans ma tête, je l’écris, je vérifie… ».
Repérer les spécificités des mots, leurs « pièges ».
Faire un retour sur cet atelier régulièrement, pour rappeler les bonnes pratiques, les bonnes « techniques » pour retenir les mots. à un peu de méta !
Avoir une sorte de carnet de progression pour les élèves, sur lequel ils puissent garder trace de leurs progrès, des mots acquis, de ceux qui restent à acquérir. Et donc leur permettre de s’évaluer sur les mots travaillés. A cet égard, l’informatique est très adaptée à une dictée personnalisée. On peut également se faire évaluer par un pair.
*Je remercie S. Cèbe, entendue en conférence sur le sujet de la copie et de l’orthographe, qui m’a aidée à clarifier ce qui n’allait pas dans ma pratique. Un outil qui s’annonce très prometteur est prévu d’ici an, je vous en reparlerai à cette occasion !
Suite de l'article d'origine:
En parallèles, en bas du document, quelques activités de lecture de mots fréquents pour entraîner à la lecture rapide des mots fréquents ou des mots rencontrés dans les lectures que les élèves doivent reconnaitre globalement ("les mots à voir").
Récap des ateliers possibles pour la lecture et l'écriture des mots fréquents.
Étiquettes des ateliers Cherche les 10 mots cachés
Le code secret Tape les mots sur la tablette
Un petit jeu, le trésor des pirates:
Les mots sont écrits sur des pièces d’or (cercles de papier doré ou argenté selon la difficulté). L’élève pioche une pièce, s’il la lit correctement il gagne une ou deux pépites (cailloux dorés).
Autre activité à grand succès, la dictée-tablette! J'ai enregistré des dictées de 5 mots sur ma tablette que je laisse à un groupe de 3.
Pour les sources utilisées, vous pouvez consulter mon tableau Pinterest, mais aussi le blog de Zazou qui propose d'autres ressources de ce type.
Quelques photos prises récemment:
Les élèves en action:
Le mur des mots fréquents à ma façon: gain de place, et on peut l'enlever facilement en cas d'évaluation par exemple.
Chez moi, ce sont les "stars des mots"!
Le centre des mots dans la classe: Les étiquettes-activités possibles, et dans la boite dorée, le matériel du moment. On voit à gauche le meuble à tiroir et les pochettes utilisés surtout pour les ateliers maths.
16 commentaires -
Par ptitejulie le 20 Août 2014 à 19:14
Dessin Mysticlolly
En mars 2014, le MELS (Ministère de l'enseignement du Québec) a publié une liste orthographique pour chaque niveau d’enseignement. Un genre d’échelle Dubois-Buyse actualisée quoi.
En plus de créer une liste, ce ministère a créé un outil informatique génial qui permet de faire un tri avec plusieurs critères : niveau, nature, thème, son, lettres… On peut exporter la liste crée sur Excel.
L’utilisation possible que j’y voie : façon Picot, on choisit sa liste de mots pour l’année.
On la donne aux élèves, dans l’ordre alphabétique, avec pourquoi pas un système de 2-3 cases à cocher à chaque fois qu’on a bien écrit le mot (en dictée, prod d’écrit).
Ensuite, par exemple,
Si je dois travailler sur la lettre C en CE2 : Je fais une recherche (1ère, 2ème, 3ème année, contient C), et je peux travailler en priorité sur ces mots-là. Comme ça, en même temps que l’on revoit une règle, on rebrasse ce capital de mots qui doit être maitrisé à ce niveau là (et pas, par exemple, abondance ou ambassadrice qui ne sont « exigibles » qu’en 6ème.
Si je travaille en grammaire sur les féminins, je peux faire une recherche sur les mots qui restent pareil, qui prennent un e ou qui sont complètement transformés.Je veux faire une dictée, je choisis en priorité les mots dans ce capital, ou si je me sers d’une dictée « toute prête », je sélectionne les mots sur lesquels j’évaluerai l’ortho lexicale.
Je veux faire apprendre la liste de mots, idem. Je peux choisir de faire apprendre les mots qui finissent par « tion », ceux qui comment par acc, ceux qui on un t muet à la fin, ceux du thème alimentation… La gamme de critères de recherche est vraiment large.
En production d’écrit, on peut avoir une exigence d’autocorrection sur ces mots en particulier. (Bon, là ça ne marche pas à tous les coups parce que notre cerveau n’est pas énorme, mais c’est assez simple d’avoir la liste sous les yeux quand on corrige pour vérifier). Et ça va plus vite pour les élèves à trouver que dans le dico.
Super, me direz-vous !
Mais ce qui est encore plus génial, c’est que des Superprofs québécoises se sont penchées sur les applications de cette liste en classe : elles ont classifié les mots selon les régularités orthographiques, et ont créé du matériel directement exploitable en classe : dictées, dictées à trous, jeux, cahier d’exercice…
C’est un formidable travail qu’elles ont mené là, pendant tout l’été, en collaborant à travers un groupe Facebook.
Leurs travaux sont enfin publiés, je les attendais avec impatience !
Pour la 1ère et la 2ème (CP et
CE1)Pour la 3ème et 4ème (CE2 et CM1)
Pour la 5ème année (CM2)
Bon, et dans la famille « Le Québec est mon ami », ce site de recherche de bouquins par mot clé, niveau, type de travail…
24 commentaires -
Par ptitejulie le 4 Juin 2012 à 16:13
Aujourd'hui je triche; je reprends un vieil article que je remets au goût du jour...
Ces activités avaient pour but d’aider les élèves à savoir écrire les mots fréquents, les mots invariables selon le niveau. Elles étaient disponibles pour les temps d’autonomie, mais aussi lors de moments d’ateliers dédiés. Beaucoup d’idées sont reprises de sites américains, les quelques-unes mises en place ont eu un grand succès.
Ces activités ont été proposées en alternance, pour varier les plaisirs ! 5-6 ateliers possibles en même temps. Les ateliers proposés étaient disponibles avec le matériel nécessaire dans un sac congélation avec l’étiquette visible. Sur une affiche étaient récapitulées les activités possibles pendant la période.
Il faut que je sois franche… Cette activité a très bien marché dans ma classe, les élèves ont pris beaucoup de plaisir à pratiquer quotidiennement cet « atelier des mots ». Mais qu’en est-il des apprentissages ? Car une activité sympa, c’est bien, mais une activité qui porte ses fruits, c’est mieux…
Et bien pas sûre que tous mes élèves aient mieux maitrisé les mots fréquents que l’année précédente.
En effet, prise dans le flux d’une classe difficile à « tenir » et prise dans la masse de travail que je m’étais imposée cette année-là sans méthode de lecture ni de maths, j’ai laissé cet atelier se dérouler tout seul. Avec le recul, je me suis rendue compte que je n’avais pas fait, moi, le travail nécessaire pour que mes élèves maîtrisent ce capital mots.
Je suis partie de l’idée qu’un mot copié plusieurs fois était appris. Et bien non…
J’ai passé avec mes élèves un contrat très implicite : « On copie pour mémoriser pour toujours ».*
Or, les élèves qui fonctionnent bien l’ont aussitôt intégré, ce contrat, mais les autres, ceux qui ont le plus besoin de nous, à l’évidence non.
Copier sans enseignement spécifique ne facilite pas la mémorisation de l’orthographe de la spécificité des mots.
Il faut donc avant toute chose :
Enseigner la copie en tant que telle, en dépassant le « lettre à lettre ».
Enseigner la mémorisation des mots, avec des techniques telles que « je lis, j’épelle le mot, je vois le mot dans ma tête, je l’écris, je vérifie… ».
Repérer les spécificités des mots, leurs « pièges ».
Faire un retour sur cet atelier régulièrement, pour rappeler les bonnes pratiques, les bonnes « techniques » pour retenir les mots. à un peu de méta !
Avoir une sorte de carnet de progression pour les élèves, sur lequel ils puissent garder trace de leurs progrès, des mots acquis, de ceux qui restent à acquérir. Et donc leur permettre de s’évaluer sur les mots travaillés. A cet égard, l’informatique est très adaptée à une dictée personnalisée. On peut également se faire évaluer par un pair.
*Je remercie S. Cèbe, entendue en conférence sur le sujet de la copie et de l’orthographe, qui m’a aidée à clarifier ce qui n’allait pas dans ma pratique. Un outil qui s’annonce très prometteur est prévu d’ici an, je vous en reparlerai à cette occasion !
Suite de l'article d'origine:
En parallèles, en bas du document, quelques activités de lecture de mots fréquents pour entraîner à la lecture rapide des mots fréquents ou des mots rencontrés dans les lectures que les élèves doivent reconnaitre globalement ("les mots à voir").
Récap des ateliers possibles pour la lecture et l'écriture des mots fréquents.
Étiquettes des ateliers Cherche les 10 mots cachés
Le code secret Tape les mots sur la tablette
Un petit jeu, le trésor des pirates:
Les mots sont écrits sur des pièces d’or (cercles de papier doré ou argenté selon la difficulté). L’élève pioche une pièce, s’il la lit correctement il gagne une ou deux pépites (cailloux dorés).
Autre activité à grand succès, la dictée-tablette! J'ai enregistré des dictées de 5 mots sur ma tablette que je laisse à un groupe de 3.
Pour les sources utilisées, vous pouvez consulter mon tableau Pinterest, mais aussi le blog de Zazou qui propose d'autres ressources de ce type.
Quelques photos prises récemment:
Les élèves en action:
Le mur des mots fréquents à ma façon: gain de place, et on peut l'enlever facilement en cas d'évaluation par exemple.
Chez moi, ce sont les "stars des mots"!
Le centre des mots dans la classe: Les étiquettes-activités possibles, et dans la boite dorée, le matériel du moment. On voit à gauche le meuble à tiroir et les pochettes utilisés surtout pour les ateliers maths.
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